Le gouvernement fédéral du Brésil a créé entre 1920 et 1924, dans plusieurs unités de la fédération, une politique d’assainissement rural pour lutter contre les maladies, dont la maladie de hansen. Cependant, c’est à partir de l’ascension de Getúlio Vargas à partir de 1930 que nous verrons une action plus efficace de l’État en matière de lutte contre la maladie de hansen et d’assistance à cette maladie. À cette époque, un grand nombre de personne atteint de la maladie de hansen au Brésil a été identifié (1).
L’isolement obligatoire de ces personnes dans des “colonies” au Brésil consistait en une chaîne qui unissait les pouvoirs et les connaissances. Ainsi, la société, les médecins, les autorités publiques et les malades eux-mêmes ont été convaincu à tort de la necessiter de proteger les personnes contre une maladie mortelle et contagieuse dont les agents étiologiques étaient innconnus.
Un exemple de cette pratique est la phrase : “Pour le bien de la santé, Lazare perd sa liberté” – le slogan de la propagande d’éducation sanitaire de la Société Pour la Protection de Lazare et la Défense Contre la Lèpre, publiée en 1931, qui dépeint bien la situation des persones atteintes par la maladie de hansen en ce temps au Brésil (2).
À cette époque, Souza-Araújo pensait qu’il n’y avait qu’environ 50.000 personnes affectées par la maladie de hansen dans le pays. Le programme fédéral de lutte contre la maladie de Hansen était basé sur l’organisation de la recherce et du recensement, le trépied pour la lutte contre la maladie de Hansen était constitué par la colonie, le dispensaire et la clinique de prévention (3).
La décision de construire ou non des hôpitaux de colonies au Brésil était une question financière, cela dépendait du fait d'avoir ou non des ressources pour de telles oeuvres et de qui devrait les financers. Le besoin d’hôpitaux dans ces colonies était considéré comme nécessaire et et il était plus que certain que le sort des personnes touchées par cette maladie devrait être l’isolement obligatoire dans ces instituitions.
L’histoire de la maladie de Hansen dans l’état d’EspĂrito Santo est liĂ©e Ă la construcrion de la Colonie d’Itanhenga, ou Colonie Pedro Fontes. Jusqu’en 1922, très peu de cas de la maladie de Hansen avaient Ă©tĂ© diagnostiques dans l’état. Cepandant, c’est après l’arrivĂ©e du medecin Pedro Fontes, en 1927, dans l’état d’EspĂrto Santo que des cas de la maladie de Hansen ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s (4,5). Après quelques annĂ©es de travail Ă visiter des mĂ©decins et des personnes atteintes de la maladie de Hansen dans la capitale, VitĂłria, et dans l’intĂ©rieur de l’État, Pedro Fontes a trouvĂ© 370 patients. Em dĂ©cembre 1930, Pedro Fontes envoie au capitaine JoĂŁo Punaro Bley, Intervenant de l’État de EspĂrito Santo, um mĂ©morial sur la situation endĂ©mique et demande la crĂ©ation d’um espace d’isolement des personnes touchĂ©es.
Au depart, la suggestion de Pedro Fontes pour résoudre provisoirement ce problème de manque de ressource était que l’état crée un asile d’emergence sur l’Île del Cal pour l’accueil immédiat des personnes atteintes de la maladie de Hansen (1,4). C’est alors qu’en 1931, ils ont adapté une Maison sur cette île pour recevoir les femmes et les enfants, et l’année suivante, ils ont construit un pavillon pour accueillir les hommes. Cependant, Pedro Fontes a préconisé la construction d’un hôpital de colonie pour l’isolement obligatoire des personnes ateintes de la maladie de Hansen (1).
En avril 1937, la Colonie d’Itanhenga a été inaugurée, appelée plus tard Colonie Pedro Fontes (4).
PrĂ©vue pour accueillir jusqu’à 380 personnes atteintes de la maladie , la Colonie d’Itanhenga a Ă©tĂ© construite Ă 14 kilomètres de la capitale VitĂłria et Ă 80 mètres au-dessus du niveau de la mer, Ă Cariacica, une municipalitĂ© de la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de la Grande VitĂłria. La superfĂcie totale de la colonie Ă©tait de 1.200 hectares et Ă©tait divisĂ© en trois parties, chacune ayant une fonction spĂ©cifique : une pour la colonie elle-mĂŞme, une autre pour la zone de prĂ©vention encore a construire et une troisième, Ă des fins agricoles, pour accueillir les furtures sorties de l’hĂ´pital de la colonie (4).
La recommandation du plan de construction des colonies était que les hôpitaux des colonies destinés aux personnes atteintes de la maladie de Hansen soient divisées em trois zones distinctes : saine, intermédiaire et malade. Cette division avait pour but de préserver l’integrité des professionnels en bonne santé qui s’occuperaient des malades (4,5).
Tous les bâtiments destinés à être utilisés par le personnel médical, l’administration et les autres employés non atteints par la maladie, étaient situés dans la zone saine. Dans la zone intemédiaire se trouvaient les religieux, les cas suspects, la cuisine, la pharmacie et le laboratoire. Dans la zone malade ou contagieuse , se trouvaient les 12 pavillons de type “Carville” et les 20 maisons qui hébergeaient les personnes atteintes de la maladie de Hansen et d’autres constructions destinées à leur circulation. Outre le terrain de football, l’église, la bibliothèque, la morgue et le cimetiére (4).
De mai à octobre 1937, 230 personnes atteintes de la maladie de Hansen ont été admises dans la Colonie d’Itanhenga. Ces personnes ont été facilement recueilli par le service de santé et emmenées à la Colonie d’Itanhenga, car elle avait déjà été visité par des médecins itinérants et avait reçu des informations sur la maladie et l’admission à l’hôpital de la colonie (4).
Selon le rapport publié par Pedro Fontes,dans l'année 1941 il y avait 1.081 personnes atteintes de la maladie de Hansen et 200 cas suspects (1).
L’internement obligatoire des personnes atteintes de la maladie de Hansen a été aboli en 1962 aprés la découverte d’un traitement efficace et les recommandations internationales des années 1920, qui abolissent l’isolement thérapeutique. À partir de 1962, émergent la période d’analyse et de restructuration de la colonie hospitalière au Brésil et des actions des mouvements sociaux. La Colonie Pedro Fontes a accueilli des personnes atteintes de la Maladie de hansen jusqu’en 1979 environ (6).
FRANCO, SebastiĂŁo Pimentel; BARROS, Luiz Arthur Azevedo. A lepra no EspĂrito Santo: de fagueira ilusĂŁo Ă ColĂ´nia de Itanhenga. Dimensões, VitĂłria, ES, v. 34, p. 228-254, 2015.
MACIEL, L. R. Em proveito dos sĂŁos, perde o lázaro a liberdade: uma histĂłria_das polĂticas pĂşblicas de combate Ă lepra no Brasil (1941-1962). 2007._380 f. Tese (Doutorado em HistĂłria) - Universidade Federal Fluminense,_NiterĂłi, 2007.
A INTERVENTORIA Federal e o Serviço de Prophylaxia da Lepra. Diário da Manhã, Vitória, ES, p. 3, 25 nov. 1934.
SOUZA-ARAUJO, Heraclides Cesar de. A lepra no EspĂrito Santo e sua prophylaxia: A “Colonia de Itanhenga” – Leprosário modelo. MemĂłria Instituto Oswaldo Cruz, v. 32, n. 4, p. 551-605, 1937.
DEPS PD, SANTO RBE, MERÇON FS. Pedro Fontes, o mĂ©dico que descobriu a hansenĂase no estado do EspĂrito Santo, Brasil. Mirabilia Journal, Oct 2018 (11): 7-12.
DEPS PD, CASER L, MENDES LA, FREITAS BA, QUINTELA L, CHICON CD, SIQUEIRA M, CATARINA MA. Have we learned from the mistakes of the past? Segregation of leprosy patients until the twentieth century. Mirabilia Journal, v. 5, p. 1-15, 2015.
Directeur et ex-interne d'Educandário Alzira Bley
Arrivée de l'Hôpital Colonie Pedro Fontes